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Publié 17 juillet 2008
EXTRAIT DU BLOG REVEIL COMMUNISTE

A gauche, Alfonso Cano et à droite, Manuel Marulanda

16 de julio 2008. – Le nouveau dirigeant le plus en grade des Forces Révolutionnaires Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC), Guillermo León Sáenz Vargas, plus connu sous le nom de  Alfonso Cano, a assuré  après la mort de Manuel Marulanda, la guérilla poursuivra sa lutte pour un changement politique et social dans le pays andin.

Dans la lettre, publiée par l’Agence de Nouvelles Neuves de Colombie (ANNACOL), Cano a annoncé la restructuration de ligne de commandement des FARC. Par ailleurs il a insisté sur la continuité de la stratégie mais en donnant à celle-ci l’objectif de la paix dans la justice et dans la souveraineté, et en insistant sur le rassemblement des forces oeuvrant dans le même sens.  Voici le texte intégral transmis par la radio ANNACOL et par Telesur.

Traduction de Danielle Bleitrach pour socio13.

Camarades de l’Etat major Central, des Etats Majors des blocs et Fronts, des groupes de Commandos, commandant des réseaux urbains, colonnes, compagnies, guérillas, escadres et commissions, guérilleras et guérilleros, commandants et miliciens bolivariens, militants du Parti Communiste Clandestin et membre du Mouvement Bolivarien : recevez notre salut révolutionnaire que nous adressons à tous ceux qui travaillent unis avec nous pour une nouvelle Colombie.
Durant la dernière semaine du mois de mai nous avons reçu des messages de solidarité de toutes les unités Farianas, d’où il ressort l’immense dimension politique et militaire du  Comandante Manuel Marulanda Vélez  comme l’un des plus grands révolutionnaires de notre histoire, et aussi nous réaffirmons notre  fidélité absolue à son héritage, à notre projet et objectif de transformation révolutionnaire et en  apportant un appui total aux décisions prises par la direction des FARC dans cette conjoncture.

Le 27 mars , après le décès du camarade  Manuel, nous nous sommes entendus sur le fait que ce serait seulement à partir du 23 mai  que nous en informerions les commandants et guérilleros et guérilleras , les  amis et  les connaissances,et  l’opinion publique, pendant que décidions ce qu’il était nécessaire de faire pour garantir la continuité des plans en cours, comme cela s’ est effectivement passé..
Nous avons redistribuées les fonction du Secrétariat et les avons réajustées de même que l’Etat Major central, nous avons fortifié les Etats Majors des blocs où il a été nécessaire de le faire,  nous avons  passé  en revue la situation organisationnelle et le travail de masse, tout cela au milieu de la confrontation permanente et protégés par la cuirasse indestructible du secret des centaines de guérilleros, au courant du décès de notre commandant chez un chef
Et aussi, entre autres décisions, nous avons nommé le camarade. Iván Márquez comme chef des relations internationales de l’Etat Major Central et le  camarade Pablo Catatumbo comme nouveau chef du Mouvement Bolivarien pour
la Nouvelle Colombie.
Notre riche échange d’opinions sur la  situation actuelle a abouti à la ratification de l’engagement  sacré révolutionnaire des FARC-EP, avec sa direction en tête, de maintenir ferme et très haut les bannières de la Nouvelle Colombie, la Grande patrie bolivarienne et du socialisme ; nous a avons réaffirmé la véracité de tous nos plans politico militaires et de notre condition de combattants de la paix démocratique, c’est-à-dire la paix avec la justice sociale, sans faim, avec un emploi, un toit, la santé et l’éducation pour tous, avec la souveraineté nationale et la réalité d’une véritable démocratie politique étrangère à la violence et la corruption administrative.
Il faut rappeler que les FARC sont nées il y a 44 ans comme la réponse populaire et révolutionnaire à la terreur institutionnelle et para- institutionnelle de l’État, à la honteuse ‘ingérence étrangère dans nos affaires internes, au vol des terres et de leur  concentration croissante dans peu de mains, aux profondes injustices  sociales existantes et à la corruption vorace de l’oligarchie, ce sont des réalités qui perdurent toujours et aujourd’hui se croissent encore pour le malheur de notre peuple.

 

Comme révolutionnaires nous voulons et luttons en vue de la réconciliation de la famille colombienne et pour  la construction d’un nouveau foyer social juste, mais l’oligarchie, ce mélange maudit de fortunes privilégiées, d’immenses haciendas, berceau d’or et du pouvoir politique, n’a pas voulu, ni ne veut partager un iota de ses privilèges avec la majorité du pays. C’est pourquoi elle a repoussé une quelconque possibilité solide d’accord de paix.
Camarades, nous insisterons autant de fois que cela  sera nécessaire sur notre disposition à concrétiser un accord humanitaire qui fixe des règles claires au sujet de la population civile et le respect  d’obligation réciproque pour les deux parties et qui, avant tout, veut en priorité la liberté de nos camarades extradés Sonia, Simón, Iván Vargas et de tous les prisonniers de guerre d’une côté comme de l’autre.

Cependant, ce n’est pas  un secret, ce gouvernement n’a pas le moindre intérêt à le concrétiser, tout  simplement parce que ce serait reconnaître de facto le statut de belligérant d’une guérilla révolutionnaire qu’il veut sataniser, c’est pourquoi il multiplie les, théories absurdes, il  improvise des montages, cherche des excuses, des faux clichés et des opérations téméraires de sauvetage qui  jouent avec la vie des prisonniers pour le satisfaction des délires de grandeur  présidentiel.
.Le gouvernement a  peut-être pensé que les décisions unilatérales des FARC- EP  quand nous avons libéré 6 prisonniers au début de cette année, étaient une preuve de faiblesse et pas ce qu’elles étaient : une démonstration  incontestable de la volonté qui ne nous quitte pas.
Malgré tout , notre proposition de nous rencontrer avec  le gouvernement afin de  préciser les termes d’un accord, reste en vigueur ainsi que la générosité renouvelée de beaucoup de gouvernements amis prêts à  maintenir la communication et de redoubler des efforts en vue de  solutions politiques,  afin qu’ils réussissent finalement faire comprendre au régime colombien que nier le conflit existant, en déformer les dimensions et cacher sa réalité déchirante, n’est pas la solution mais qu’elle aggrave et fait croître les haines et les distances.

Nous persisterons dans nos efforts pour aboutir à une paix démocratique par les voies civilisées du dialogue comme nous l’avons toujours fait depuis 44 ans, parce que c’est notre conception révolutionnaire, parce que ce sont nos principes. Le soulèvement armé, la guerre de guérilla, la clandestinité et l’activité conspiratrice correspondent dans leur fondement à la violence institutionnelle que, depuis la mort du Libérateur Simon Bolivar, les puissants exercent contre les majorités en lutte pour la liberté, la terre, le travail, la justice, la démocratie et pour la souveraineté.
Dans la recherche de ces objectifs jamais nous ne faiblirons. Nous appuyons notre parole avec notre  pratique de tous les jours, dans le creuset de la lutte quotidienne. Ainsi nous l’ont  appris Bolivar, Manuel, Jacobo et tous les grands et les héros de l’histoire de la patrie. Nous avons voué notre honneur et vie à cet engagement parce que nous sommes sûrs de sa justesse et de  la possibilité réelle de matérialiser le rêve d’une nouvelle Colombie. Les difficulté, ne nous effrayent pas quant aux  menaces de l’oligarchie nous les avons entendues toute la vie sans effroi, nous ne croyons pas dans les appels à  abandonner et à l’indignité, ni dans les Judas qui acceptent les deniers de leurs adversaires parce que sur cette morale jamais on ne pourra édifier un pays meilleur, ni une société robuste ni une famille solidaire. La valeur fondamentale, la pierre angulaire doit être le bien commun bâti sur une éthique transparente.
Camarades : les chemins qui conduisent au développement de la lutte populaire dans ses formes les plus variées et à la conquête du pouvoir, jamais n’ont jamais été faciles, ni dans notre pays, ni en aucune autre partie du monde, ni aujourd’hui, ni hier.
Seule une profonde conviction dans la victoire, dans la justesse, la validité et la réalité de nos principes et objectifs ainsi qu’un monolithique effort collectif, garantiront la victoire.  Aux réactionnaires qui se réjouissent en faisant des fables sur  les FARC nous disons que l’intensité de la confrontation nous a fortifiés, nous  avons resserré des liens avec les communautés, ses organisations et les luttes populaires, nous avons élevé la discipline et le respect envers la population civile et accru notre expérience et notre éducation. Des guérilleros sont morts parce que la lutte est ainsi, mais aussi leur sang généreux répandu fait aussi la démonstration de notre total engagement avec le peuple, d’autres camarades ont déjà couvert la tranchée et plusieurs files continuent de nous rejoindre, ainsi c’était aussi la geste de notre indépendance et de tous les processus libérateurs de l’humanité où se sont déchaînés les démons de la guerre.
Nous sommes une force révolutionnaire avec une histoire suffisante, solide et consistante pour surmonter la mort de notre Commandant en chef parce qu’il nous a formé lui-même et à participé à l’effort collectif de notre consolidation politique et militaire. Le Secrétariat, l’Etat Major central, les Etats Majors des Blocs et fronts, les commandos de tout niveau, les officiers et combattants des  FARC-EP nous garantirons la victoire.

 Nous continuons à lutter pour respecter tous les plans approuvés, maintenus à fond la pratique de la guerre par la guérilla mobile, en développant nos liens avec la population civile et avec le mouvement de masse qui résiste à l’offensive du grand capital et de tous les propriétaires terriens, en intensifiant l’échange d’opinion avec toutes les forces intéressées  réellement dans l’issue politique du conflit et pour parvenir à  un grand pacte démocratique et patriotique, devant l’effritement d’une institution fracturée irréversiblement par le narco paramilitarisme l’autoritarisme totalitaire et la soumission à la Maison Blanche.
Nous devons inviter les communautés à dénoncer l’agression militaire du gouvernement, qui sous le masque de la confrontation militaire avec la guérilla, massacre les civils en  les présentant comme des guérilleros, détruit les cultures, les champs et les réserves forestières avec les bombardements, génère le  déplacement pour faciliter la dépossession de terres et en terrorisant ceux qui protestent à travers de la menace directe, l’agression et le crime.
Et nous ferons plus d’effort pour informer sur les centaines de combats journaliers qui se livrent dans les champs et les villes parce que le régime cache la terrible réalité de cette  guerre fratricide, de ses pertes et revers, pour transmettre une atmosphère irréelle de contrôle officiel sur le territoire nationa.
Nous allons aussi dénoncer l’escroquerie montée autour des supposés ordinateurs et des archives du Commandant Raúl Reyes, comme une manoeuvre et une manipulation macabre en vue d’une réélection qui veut nuire à ceux qui ne sont pas d’accord avec la stratégie  présidentielle de la sûreté , dénommée démocratique, derrière laquelle se cache le rôle de « tête de pont » assigné par le pentagone nord américain à notre pays dans ses plans militaires d’agression contre les peuples de l’Amérique latine.  En cherchant à recouvrer son hégémonie impériale détériorée.
La décision révoltante de construire  une base militaire nord-américaine en Colombie, les prétentions de la deuxième élection, le cancer du narco para  politique qui ont plongé  les institutions dans un état terminal et les propositions consignées dans la Plate-forme Bolivarienne  doivent être les thèmes de rencontre et d’unité, qui encouragent les Colombiens à la convergence par la construction collective et l’accord de la paix.

 Camarades, l’épée de Bolivar reste toujours  dégainée et aux mains de tous ceux qui, comme nous, ne se reposeront pas jusqu’à ce qu’ils obtiennent la justice sociale, la démocratie et la souveraineté, les vrais supports de la vie en commun dont nous rêvons tous les Colombiens.
Un fort serrement vigoureux de mains pour tous.

 

Por el Secretariado,

Alfonso Cano


 

Tag(s) : #Contre l'impérialisme
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