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Sauvons l'Ecole

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

des "obstinés du lycée Mounier"

de Grenoble 

C03-01.jpgNous, les obstinés du lycée Mounier, en lutte depuis 13 mois contre une décision de fermeture du président de Région socialiste, JJ.Queyranne, dénonçons les méthodes utilisées par l'exécutif de Rhône-Alpes ainsi que le projet de liquidation de ce lycée, symbole de l'innovation pédagogique et de la mixité sociale à Grenoble.
 
A l'occasion de notre dernière montée au Conseil régional, lors de la dernière séance de l'assemblée plénière des 13 et 14 octobre, pendant laquelle le président Queyranne n'a pas reçu (pour la seconde fois!) l'autorisation à défendre des élus face à un nouveau recours pour abus de pouvoir déposé par des personnels et une parent d'élève au Tribunal administratif de Grenoble, la vice-présidente en charge des lycées, Sylvie Gillet de Thorey, a déclaré au journal 20Minutes que « nous nous serions mis d'accord pour parler de trois scénarios » .

 

Or, les personnels et les parents d'élèves invités à participer à un groupe projet la semaine suivante n'ont reçu ni ordre du jour, ni documents préparatoires : est-ce donc là la conception de la démarche « participative » dont se réclame la Région ? Sans accord de méthode préalable, nous avons été amenés à quitter la réunion.
 
Les scénarios en question avaient déjà fait l'objet d'une présentation au rectorat de Grenoble lors d'un groupe de travail sur la carte scolaire de l'agglomération grenobloise (d'ailleurs fort mal nommé, puisqu'il n'y fut quasi exclusivement question que de deux lycées): comme cela a été le cas pour le plan de redéploiement présenté le 27 septembre 2010, lors du conseil d'administration extraordinaire annonçant la fermeture du lycée Mounier, il apparaît clairement que ces scénarios (fixant l'effectif maximun de l'établissement à 800 élèves et prévoyant le transfert partiel ou total du lycée professionnel Jean Jaurès sur le site actuel du lycée Mounier) ont été élaborés en étroite collaboration entre les services du rectorat et la directrice adjointe des services en charge des lycées de la Région, qui est, elle même, un ancien haut fonctionnaire de l'Éducation nationale en détachement et un ancien membre du cabinet de Claude Allègre, naguère ministre de l'Éducation nationale.

 

On voit bien l'intérêt des deux parties, en terme de postes et de moyens, à opérer la fusion des deux établissements ! Nous ne pouvons accepter qu'à l'occasion de cette fusion l'entité pédagogique Mounier (réduite à seulement 300 élèves...) soit démantelée et que le CLEPT, structure reconnue prenant en charge des élèves en situation de décrochage scolaire, soit ainsi liquidé par le rectorat avec la complicité active de la Région Rhône-Alpes !
 
Nous avions dès le mois de janvier dernier alerté la presse sur le rôle central joué par l'adjointe en charge des lycées et dénoncé son salaire indécent : à la suite d'un article paru dans le Dauphiné Libéré le 26janvier 2011, dans lequel je révélais que ses appointements atteignaient les 10 000 euros mensuels, le président Queyranne m'a menacé de poursuites : le président du groupe PS à la Région, le Grenoblois Jérôme Safar m'ayant suggéré de rédiger une lettre d'excuses, je lui ai remis un courrier manuscrit à destination du chef de l'exécutif rhône-alpin pendant la visite de Benoit Hamon au lycée Mounier à la fin du mois de janvier dernier.

 

Dans ce courrier j'ai fait état d'un « emportement » dans le cadre de la « lutte pour le maintien du lycée Mounier ». Depuis, la Cour régionale des comptes a elle aussi relevé cette irrégularité et « comprend mal les conditions particulières faites à cet ancien fonctionnaire d’Etat. » !
 
Dans cette affaire, c'est donc bien l'exécutif rhône-alpin qui perd son sang-froid, et nous ne pouvons que nous élever contre des objectifs et des méthodes aussi peu recommandables.

Tag(s) : #Education nationale
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