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Les policiers votent
pour les syndicats hostiles à Sarkozy


Les élections professionnelles dans la police française ont confirmé le poids des syndicats proches de la gauche et la persistance du malaise des forces de l'ordre face à la politique de sécurité du gouvernement.


 

Environ 140.000 fonctionnaires de police étaient appelés à désigner leurs représentants syndicaux et la participation a été très forte, avec plus de 82%, rapporte vendredi le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

Chez les gradés et gardiens de la paix, l'union entre Unité police, classée à gauche, et le SGP-FO a remporté près de la moitié des suffrages avec 47,8%,
contre 37,6% au syndicat Alliance, réputé proche de la majorité.

Le syndicat Unsa Police a obtenu pour sa part 9,7% des voix.

Chez les officiers, le Snop, classé à gauche, a obtenu 54% des voix, devant le syndicat Synergie (44,5%), classé à droite.


Dans un communiqué, l'union SGP-Unité police appelle l'administration à tenir compte de sa victoire électorale et à engager sans tarder des négociations sur les questions de promotion et de salaires, notamment.

"Il est indispensable pour notre institution, mais aussi pour notre République, de rompre avec les incompréhensions et les confrontations qui polluent le dialogue social dans la police depuis un an et demi", écrit-il.

Le ministère de l'Intérieur a assuré de son côté que la concertation sociale reprendrait rapidement.

Ces élections, étalées sur trois jours cette semaine, constituaient un test pour le gouvernement, qui veut faire de la sécurité l'un des thèmes de campagne des élections régionales.

Or, la plupart des syndicats dénoncent la "course aux chiffres" impulsées par Nicolas Sarkozy depuis 2002, alors qu'il dirigeait le ministère de l'Intérieur, et contestent de plus en plus ouvertement les statistiques officielles.

Même le syndicat Alliance critique la "culture du chiffre" alors que, parallèlement, les effectifs diminuent.

Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a revendiqué à la mi-janvier une petite baisse de la délinquance de 1,04% en 2009, assurant que l'essentiel était de rester sur une tendance favorable.

Mais des sociologues estiment que ce chiffre résulte d'un comptage contestable. Le Parti socialiste a parlé de son côté d'échec, soulignant que le point noir de la délinquance, à savoir les violences faites aux personnes, continuait une progression entamée depuis plusieurs années.


Gérard Bon, édité par Gilles Trequesser

Tag(s) : #Politique
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