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Association Nationale des Communistes

Curieusement, ces temps derniers où la peur de l’épidémie a transformé bien des Français en bétail apeuré, la mémoire de la Libération de la France il y a trois quarts de siècle a ressurgi un peu partout ...

A LIRE CE JOUR

Le texte que nous publions ce jour,  écrit par nos camarades communistes de l'ANC (qui ne sont plus depuis de nombreuses années membres du PCF), est intéressant à plusieurs titres.

La manchette de L'Humanité, qui relate l'éviction des ministres communistes en 1947, montre que l'embellie des "Jours heureux", ceux de libération de la France, a duré à peine eux ans après la Libération du territoire. Quant à l'autre "embellie", celle du front populaire en mai-juin 1936, elle s'est progressivement éteinte au bout de douze mois.

Or, souvenir de militant, notre mémoire ouvrière, si elle fait justement la part belle aux courtes années ensoleillés de victoire, aucune analyse de fond n'a tenté d'expliquer la très courte longévité de ces deux expériences : le retour en force de la bourgeoisie aux affaires, celle-ci s'appliquant "à détricoter" les acquis sociaux gagnés par la lutte, et s'en prenant aux libertés syndicales et politiques et aux militants qui défendaient  celles-ci par une répression sauvage sociale.

 - C'est la fin de la semaine des "deux dimanches" - et politique" gràce aux "pleins pouvoirs" donnés à Daladier en 1938, mettant la Chambre des Députés en vacances.

-  C'est l'écrasant la grève générale du 30 novembre 38 au prix de centaine de milliers de licenciements et de l'arrestation de nombreux militants CGT - les " meneurs", selon la terminalogie de l'époque.

-  C'est l'époque où cet ancien ministre du Front populaire ouvre pour la première fois des camps de concentrations où on entassera d'abord les étrangers "indésirables", les réfugiés d'Allemagne nazie, juifs et communistes, puis les Espagnols républicains chassés de leur terre par Franco, chez qui le gouvernement français a nommé Pétain ambassadeur.

On connaît la suite : l'interdiction du PCF, la déchéance de ses élus, la traque et la prison pour ses militants à l'automne 1939.

Après guerre, donc dès 1947, les ministres communistes sont congédiés par décret par le socialiste Ramadier, et son ministre SFIO de l'époque, Jules Moch, lance policiers et militaires à l'assaut des puits de mines, occupés par les ouvriers CGT en grève, au prix de morts et de milliers de licenciés.

Les traitres collabos sont progressivement libérés et réhabilités.

Les communistes connaissent à nouveau la prison, à l'occasion de la guerre faite au peuple vietnamien, tel Henri Martin.

Et les acquis de la Libération commencent à être "détricotés" à la demande expresse du Patronat.

Pourquoi une analyse publique de ces événéments n'a-elle pas eu lieu ?

Pourquoi enjoliver le récit de ces deux périodes heureuses 1936-1937 et 1945-1946, sans rechercher les raisons de leurs mises en cause si peu de temps après ?

Nous tous travaillons aujourd'hui à bâtir de "nouveaux jours heureux".

Cet objectif est plus qu'urgent, car le capital industriel  financier mondialisé, directement aux affaires avec Macron et sa clique, met en danger de mort la civiliisation, du fait de l'ampleur inconnue des crises économiques, sociales et politiques qu'il provoque par la nature de ses objectifs.

Faudrait-il songer aux expériences précédentes pour que nos luttes et nos victoires ne soient pas sans lendemain.

 

Tag(s) : #Histoire Opinion
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