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Vendredi à 14 h 30, la direction et les représentants des salariés ont signé le protocole de sortie de grève. Le travail a repris aussitôt. PHOTO STÉPHANE DUCLET

Vendredi à 14 h 30, la direction et les représentants des salariés ont signé le protocole de sortie de grève. Le travail a repris aussitôt. PHOTO STÉPHANE DUCLET

La cgt

Publié le lundi 9 mars 2015 
 

APRÈS 5 SEMAINES DE CONFLIT À SISTERON

Victoire chez Sanofi
sur les salaires et l’emploi

 

Alors que les salariés de l’usine Sanofi de Sisteron peuvent célébrer la victoire après cinq semaines de combat, mais qu’un salarié du site de Strasbourg s’est suicidé, la CGT Chimie rappelle que d’autres luttes sont en cours dans le groupe pharmaceutique pour les conditions de travail et la prise en compte de la pénibilité.

 

Les cinq semaines de lutte de l’usine Sanofi de Sisteron, dans les Alpes-de-haute-Provence, se terminent en effet par l’obtention de :

  • 80 € net sur la prime de poste afin de compenser la pénibilité subie par des équipes travaillant en faisant, par exemple, les « 3x8 ».
  • 3 embauches.
  • La garantie d’investissement sur un nouvel incinérateur.
  •  

La fédération nationale CGT des industries chimiques (FNIC) souligne que la politique du groupe pharmaceutique – qui fait des milliards d’euros de bénéfices et touche des dizaines de millions d’euros de la part de l’État sous forme de crédits d’impôts – axée sur la rentabilité financière, fait des dégâts. Preuve en est le suicide, il y a quelques jours, d’un salarié sur le site de Strasbourg.

 

La FNIC-CGT rappelle que plusieurs sites Sanofi sont toujours dans l’action revendicative, par exemple Ambarès, dans la Gironde (33), en lutte depuis janvier pour une meilleure prise en compte de la pénibilité, ou Elbeuf, en Seine-Maritime (76), qui entame une lutte pour la requalification des salariés intérimaires, la négociation des classifications et les conditions de travail des postés.


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 "Nous sommes satisfaits dans le sens où les salariés ont démontré qu'ils n'étaient pas prêts à tout accepter", signale Yohan Raz délégué syndical CGT. Une détermination renforcée par l'irruption sur la scène médiatique du fameux "golden hello" de 4 millions d'euros alloués au nouveau directeur du groupe Olivier Brandicourt en plein milieu des négociations avec la direction.

"Et plus récemment des montants astronomiques attribués aux actionnaires du groupe révélés par le reportage d'Élise Lucet (Cash Investigation sur France 2). Nous ne remercions jamais assez le futur patron du groupe Sanofi et ses 4 millions qui nous ont permis une médiatisation nationale. Les salariés étaient à bloc. Qu'on nous accuse de mettre en danger le site après de tels abus des dirigeants du groupe..." Par la voix de leurs représentants, les salariés demandaient une augmentation de 120 € de leur prime postée. L'accord obtenu leur octroi une prime complémentaire de 80 € nets par mois. "Nous avons exposé cette proposition aux salariés qui ont estimé ce montant suffisant".

Les salariés en grève de l'usine de Sanofi reconduisent la grève en assemblée générale tous les matins depuis 18 jours. PHOTO M.T.

Les salariés en grève de l'usine de Sanofi reconduisent la grève en assemblée générale tous les matins depuis 18 jours. PHOTO M.T.

Tag(s) : #Lutte de classes
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