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Le trafic des principaux ports de Corse a été bloqué mardi
en raison d'une grève lancée par les syndicats CGT et CFDT
pour coïncider avec la venue dans l'île de
Nicolas Sarkozy

 

En revanche, la manifestation prévue par les organisations syndicales à Ajaccio (Corse-du-Sud) a été interdite par la préfecture.


Seuls une centaine de syndicalistes et de militants de la Ligue des Droits de l'Homme sont parvenus à se regrouper à une cinquantaine de mètres de la préfecture, protégée par des barrières et des cordons de CRS.


"On a créé les conditions pour qu'aucune contestation ne puisse se voir sur le passage du cortège présidentiel. On bâillonne l'expression syndicale, la démocratie est en danger", a protesté Antoine Mandrighi, porte-parole de la CGT.


Après avoir refusé d'être reçus en délégation par un représentant de l'Etat, les manifestants ont crié quelques slogans hostiles au chef de l'Etat et dénoncé les difficultés quotidiennes auxquelles sont confrontés les salariés corses.


Dans la matinée, des grévistes avaient bloqué dans le port d'Ajaccio le cargo-mixte Jean Nicoli. À Bastia (Haute-Corse) un ferry de la compagnie Corsica-Ferries n'a pu appareiller vers Toulon. À l'Ile-Rousse (Haute-Corse), un autre ferry, le Monte d'Oro, a été immobilisé.


Plus largement, le trafic passagers entre la Corse et le continent était paralysé en raison d'un mouvement de grève de 24 heures des marins et personnels sédentaires.

Les quatre traversées prévues pour la journée entre la Corse et le continent ont été annulées. "Cela concerne environ 200 passagers", a dit un porte-parole de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM), précisant qu'une traversée vers Alger avait été reportée à mercredi.

La CGT de la SNCM et de la Compagnie méridionale de navigation (CMN) a déposé un nouveau préavis de grève illimité à partir du 23 février pour la "défense du service public" et contre la "remise en cause de la continuité territoriale".


Nicolas Sarkozy a annoncé au palais des Congrès d'Ajaccio sa vision du développement durable en faveur de la Corse.

Pour faire face à toute éventualité, les forces de police locales ont reçu le renfort de 1.200 hommes venus du continent.

Pour protester contre la visite présidentielle, aux premières heures de la matinée, des lycéens ont manifesté devant leur établissement à Ajaccio et Bastia. À Porto-Vecchio, ils ont mis le feu à des poubelles et des palettes en bois.


Pierre Constantini, avec Jean-François Rosnoblet à Marseille,
édité par Gilles Trequesser

Tag(s) : #Politique
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