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la mobilisation des cheminots ne faiblit pas
Devant la campagne d'intox de la direction et du gouvernement relayée par des médias qui se révèlent toujours plus aux ordres ou complaisant quelques précisions à connaitre et à faire connaitre:
Au 4e jour de grève…
LA MOBILISATION
TOUJOURS A UN HAUT NIVEAU
Des négociations s’imposent !
La responsabilité de la direction est lourde !
Le mouvement de grève reconductible dans lequel sont engagés les cheminots du domaine Traction (agents de conduite…), des Etablissements Commerciaux Trains (contrôleurs…) et du périmètre Fret démontre, à son 4e jour que la mobilisation se conforte et des indications nous permettent de dire qu’elle va augmenter dans certaines régions, notamment en Ile de France.
A 11h00 ce matin, dans le contexte d’un week-end, nous recensons en global 44% d’agents de conduite (ADC) en grève et 43% de contrôleurs (ASCT) avec par exemple : 47% d’agents de conduite (ADC) et 60% des contrôleurs (ASCT) en grève à Dijon, 42% des cheminots du Fret en grève à Rouen, 83% d’ADC à Limoges, 46% d’ADC à Tours, 71% d’ASCT et 66% d’ADC en grève à Montpellier, 58% de grévistes à la direction Fret Atlantique (DFA), 57% d’ADC et 80% d’ASCT à Marseille, 66% d’ADC et 71% d’ASCT à Lyon, 50% d’ASCT à Paris Sud Est, 87.64% d’ADC et 71% d’ASCT en grève à Toulouse, 25% d’ADC en grève à Rennes.
Il est donc à signaler que de nombreux cheminots déposent des D2I (Déclaration préalable d’Intention à la grève…), entre autres sur la région parisienne, et ceci afin de s’engager dans la grève et élever le niveau du rapport de forces.
LA CGT APPELLE A AMPLIFIER CETTE DEMARCHE
SUR L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE.
La direction de la SNCF nous y contraint car, de son côté, elle continue de refuser toutes négociations. Elle poursuit sa stratégie de communication tronquée tendant à minimiser, voire à ignorer, l’importance du mouvement social en cours et les fortes exigences qu’il porte. Dans ce cadre, la direction n’hésite pas à annoncer des plans de transport surévalués qui se traduisent par des suppressions de circulations à la dernière minute, créant un climat critique et délétère dans plusieurs gares et à l’intérieur des trains.
Cette façon de gérer une situation conflictuelle et ses conséquences peut s’avérer dangereuse pour les usagers et la sécurité des cheminots.
Il est temps que direction et gouvernement prennent la mesure de la situation et ouvrent, comme cela se fait dans toute entreprise confrontée à un conflit social, de véritables négociations sur les raisons du mouvement de grève en cours.
Rappelons que les cheminots en grève exigent des négociations sur des éléments transverses que portent les politiques de l’entreprise comme la politique de l’emploi, les salaires, les conséquences des réorganisations, la structuration des établissements, l’avenir du Fret, les conditions de travail et sur des revendications spécifiques.
L’erreur et l’irresponsabilité est de spéculer sur le pourrissement du conflit, d’autant que la mobilisation va se renforcer dans les 48 heures à venir.
Au regard du niveau important de la mobilisation qui se conforte, devant l’intransigeance inacceptable de la direction, prenant en compte les décisions de reconduction prises ce matin dans la quasi-totalité des assemblées générales qui se sont tenues, la fédération CGT appelle les cheminots à rester bien mobilisés, à se rassembler et à contribuer à ce que le rapport de forces prenne plus de puissance comme nous y contraint la position de blocage de la direction.
La balle est toujours dans le camp de la direction !
Pour sa part, en appui du rapport de forces, dans un esprit de responsabilité, la Fédération CGT des cheminots est disponible à participer à des négociations sur toutes les raisons du conflit en cours.
Montreuil, le 10 avril 2010