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Le Collectif National des Gaullistes de Gauche a adopté le communiqué suivant.
PHILIPPE SEGUIN EST MORT
Philippe Seguin était un vrai Gaulliste.Sa mort subite en pleine force de l'âge est pour chacun d'entre nous la source d'une infinie tristesse car cet homme d'envergure représente pour nous un grand destin inaccompli.
Pour les Gaullistes de Gauche, la tristesse est plus grande encore peut-être. Philippe Seguin est en effet l'un des rares hommes qui a pu nous donner un moment de très grand espoir.Il aurait pu et dû incarner tout ce que nous souhaitions être collectivement, au service de notre pays et de l'interêt général dans le droit fil de l'action historique du Général De Gaulle. Nous regrettons que Philippe Seguin n'ait jamais pu exprimer ses grandes qualités au sommet de l'Etat. Nous aurions pu alors l'aider à mettre en oeuvre ce qui était sa véritable vocation,un combat résolu pour l'affirmation du progrès social comme moteur de l'économie et comme garant de l'indépendance nationale.
Nous perdons un homme d'immense talent qui manquera à la France.Nous n'avons pas le droit de renoncer aux espoirs qu'il a su porter et qui demeurent les objectifs de notre combat.
Pour le CNGG : Gilles Bachelier, Etienne Tarride, Paul Violet
Merci.
Bien senti.
Peut-être Philippe Seguin, resté sur une certaine réserve, attendait-il une vague de fonds venue des entrailles de la nation,
pour soulever la chappe qui enferme la France dans le pseudo-libéralisme, en réalité totalitaire, et la soumission à l'impérialisme américain,
conscient qu'il était que les peuples ne sont plus décideurs de leurs destins mais soumis aux manipulations d'une oligarchie technocratique, financière et politique.
Inspiré par ses manes, guettons dans ce magma l'apparition du génie du renouveau.
Alain Corvez
Conseiller en stratégie internationale
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Certes, dans ces moments douloureux, faut-il rejoindre le concert de louange mais méfions-nous d’un consensus hypocrite lequel, à mon sens, dessert jusqu’à la mémoire du trépassé.
Ces dernières années, l’opposition de Philippe Séguin au pouvoir en place et, de surcroît depuis 2007 au Président a été plutôt molle, voire indistincte d’une classe politique peu portée à l’engagement, au courage de dire non.
Accommodement sur la réintégration à l’OTAN, précautionneux emportement sur le Traité de Lisbonne, mutisme par rapport à l’emprise des milieux financiers, indifférence par rapport à la misérable politique africaine de la France, nombreux silences, presque qu’un laisser aller...
Si d’aventure Philipe Séguin avait vraiment gardé la foi, n’avait-il pas mieux à faire, à dire ? Au lieu de se draper dans la peau d’un fonctionnaire (certes émérite), ne pouvait-il pas porter la voix, haranguant, tonnant, bousculant, comme son caractère s’y prêtait si bien. N’eut-il pas mieux valu démissionner et combattre dans la mêlée ?
Son attitude tenait-elle du renoncement ?
Peut-être avait-il plus simplement une lassitude de tout, bientôt de la vie ?
Bien à vous,
F de la Chevalerie
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Cher François de La Chevalerie,
Je suis en parfait accord avec tout ce que vous dites... je disais exactement la même chose à notre ami Claude Beaulieu...
Et en plus j'ajoutais que cet homme, en qui j'ai tellement cru, qui aurait pu être Président de la République, car le peuple l'aurait porté, j'en suis certaine, nous a fait beaucoup de mal en renonçant, car dans son esprit d'abandon, il a contribué à démontrer à nos concitoyens "que l'on ne pouvait rien faire, que tout était inéluctable, que c'était trop tard", etc.
Donc, je persiste à dire que cet abandon a conforté, à tort, le peuple dans l'idée que l'on ne pouvait plus rien !
Il a desservi nos idées... et, pire, il a fait beaucoup de mal à la France, démontrant par son renoncement que l'oligarchie avaient gagné, qu'il n'y avaient plus qu'à subir, plier sous le joug, que l'Europe c'était inéluctable, que c'était la paix, enfin toutes les balivernes que nous entendons quotidiennement !
Il n'avait qu'une chose à nous dire : "Redressez-vous" !
Ne pas le dire fut pire que de ne rien dire et rien faire ! Surtout lorsque l'on se dit "gaulliste"... il a manqué à la France... c'est l'esprit de Munich ou de Vichy qu'il nous a mis en exergue, pas le gaullisme... il aurait dû et pu prendre la tête de la résistance, il le fit bien lors du combat anti-Maëstricht, il fallait continuer, d'autant que le résultat était largement encourageant : en 1992, perdre contre les européiste d'un 1 point, c'était gagner dans l'avenir -proche- quel gaspillage ;-((( !
Paix à son âme !
Geneviève Blache
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En parfait accord avec Geneviève,
Comme je l’ai aussi écrit à certains « gaullistes et souverainistes » qui entonnent de manière convenue le concert de louanges à l’égard de P Seguin, l’histoire n’oubliera pas que l’homme du NON à Maastricht a déserté en rase campagne en 2005 ! Au moment même où des circonstances favorables lui auraient permis de relancer un large mouvement patriote, son silence a effectivement validé l’idée que le combat était définitivement perdu ; est-ce cela l’esprit de résistance qu’incarne avant tout le gaullisme ?
Paix à son âme.
Thierry Delbos