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Endiguer la menace américaine.
Retirer la France de l’Union Européenne
et de l’OTAN !  
par
Claude Beaulieu et Jean Lévy

lundi 4 janvier 2010 Comité Valmy

 

Le Comité Valmy vous présente ses meilleurs vœux pour la nouvelle année. Nos vœux sont aussi des vœux de mobilisation et de combat, en particulier aujourd’hui, pour la défense de la paix.

Le Comité Valmy va poursuivre son action pour faire progresser, en premier lieu au niveau des idées, la perspective d’un rassemblement populaire et de progrès social autour de la République, du peuple nation souverain, de la laïcité, du refus du communautarisme, ainsi que du combat anti-impérialiste. C’est le sens de notre participation à l’Arc Républicain de Progrès qui, prenant exemple sur l’union et l’esprit de la Résistance, rassemble des citoyens et des organisations de sensibilités diverses et appelle à la rénovation et à l’actualisation du programme du CNR, dont les principes demeurent profondément vivaces.

En France, le Capital ne cherche pas seulement à déshumaniser le travailleur salarié, à le contrôler de façon tyrannique, dans tous les domaines de son existence et à neutraliser les organisations de solidarité populaire ou du combat de classe. Sa nature et sa politique l’amènent aussi à entrer en contradiction avec les PME, les PMI avec les agriculteurs, les viticulteurs, les pêcheurs ainsi qu’avec tout un ensemble de secteurs économiques et sociaux. Ainsi, il apparaît nécessaire et possible de faire converger toutes ces couches sociales, victimes de la dictature de la bourgeoisie financière mondialisée, dans la dynamique du grand rassemblement républicain à construire et qui concerne une large majorité de notre peuple.

Depuis la deuxième guerre mondiale, l’oligarchie financière et militaro-industrielle étasunienne a pour l’essentiel et par étapes vassalisé ses alliés qui, au fil des décennies, sont tous devenus ses agents, bien que certaines contradictions inter-impérialistes demeurent encore entre eux sur des questions subalternes, et que l’Allemagne par exemple, en raison de sa volonté d’hégémonie sur l’Europe, conserve une politique relativement ambiguë, conjuguant allégeance et rivalité, vis- à- vis des USA.

L’intégration européenne supranationale et le pacte atlantique auront été les pièces maîtresses de cette construction stratégique et méthodique de la vassalisation par les Etats-Unis des gouvernements de notre continent.
En France, tous les gouvernements, au nom de l’anti-communisme, se sont soumis à cette volonté américaine et ont mené une politique au long cours de renoncement et de trahison nationales, qui a conduit à la situation actuelle, où même la démocratie et la République sont à reconstruire. Seuls les gouvernements agissant sous la conduite du Général de Gaulle ont mené une politique de souveraineté et d’indépendance nationale, rapidement abandonnée d’ailleurs, après sa disparition, par de pseudos héritiers renégats.

Ainsi, l’Union Européenne atlantiste, néolibérale et impérialiste est-elle avant tout un instrument de la domination économique, politique, idéologique et militaire de l’impérialisme des Etat-Unis, sur les peuples et les nations d’Europe et du monde. Elle est sous la coupe directe de l’oligarchie financière mondialisée, dont le cœur, aux Etats-Unis, est lié au complexe militaro-industriel et aux autres oligopoles qui dominent ce pays.

De nos jours, cette oligarchie a institué une nouvelle étape destinée à approfondir la dépendance de ses vassaux en Europe et à les entraîner toujours davantage sur le chemin des renoncements nationaux et démocratiques. Il s’agit de la mise en place d’un processus occidentaliste d’intégration transatlantique, qui vise à la domination directe par les dirigeants américains d’une nouvelle structure unique euro étasunienne.

Dans une première phase, comme au temps de la CEE, il est surtout et tactiquement question de construire une union économique, mais il n’y a aucun doute que dans leur « feuille de route » les dirigeants américains, dans le contexte du « nouvel ordre mondial » qu’ils ont mis en place, souhaitent entraîner leurs agents européens dans leur politique de guerre sans fin, qui prend de plus en plus le contenu d’un choc des civilisations.

Depuis les traités de Rome et Maastricht jusqu’à celui de Lisbonne, l’UE est une construction artificielle, antidémocratique, illégitime et hostile aux peuples, dont elle nie ouvertement la souveraineté.
Nicolas Sarkozy, son pouvoir compradore et une majorité de parlementaires, comparable à celle des 569 traîtres qui a voté les pleins pouvoir à Pétain en 1940, ont bafoué le vote souverain du peuple de France qui, le 29 mai 2005, a exprimé un non définitif à l’Europe supranationale. Il a par la suite décidé le retour de la France dans l’organisation intégrée de l’OTAN dirigée par les USA. Dans les deux cas, il s’agit d’abus de pouvoir et de décisions illégitimes, sur lesquels le peuple de notre pays devra à nouveau s’exprimer pour les dénoncer et les annuler quand il aura rétabli sa souveraineté, la légitimité républicaine et la démocratie aujourd’hui détournées, mutilées ou niées.

L’Union Européenne n’est pas réformable. La quête d’une Europe sociale est illusoire, lorsque elle ne relève pas du mensonge conscient. Il en est de même de ce thème absurde de nation européenne ou encore de République européenne, qui ne servent qu’à brouiller les cartes, à retarder le rassemblement populaire qui se cherche et à le conduire sur un chemin sans issue. Il n’existe pas de peuple européen, mais des peuples divers appelés à s’allier, à coopérer et à développer leurs solidarités. Le carcan européiste supranational doit être détruit.
Prioritairement, la France doit trouver le chemin le plus court pour en sortir. Quand ils se produiront, le retour à l’indépendance nationale et le retrait de l’OTAN seront une contribution majeure de la France à la défense de la paix mondiale.

Lors de la farce sinistre que fut à Oslo ce spectacle planétaire de propagande guerrière, consacré à la remise à Barack Obama du « prix Nobel de la paix », celui-ci a annoncé en substance qu’il comptait bien poursuivre la même politique d’agression et de guerre qu’ont mené avant lui, depuis 65 ans et au nom de la défense des intérêts américains, de l’anticommunisme ou sous divers prétextes, l’ensemble de ses prédécesseurs à la tête des Etats-Unis. L’angélique président des USA a prévenu que ce qu’il considère être des guerres justes et nécessaires « ne seraient pas éradiquées de son vivant. »

Barack Obama, en s’attirant les félicitations des néo-conservateurs de son pays, tout en faisant remonter sa cote de popularité dans les sondages d’opinion, intensifie la guerre en Afghanistan. Depuis quelques temps déjà, il a entrepris une nouvelle guerre contre le peuple du Yémen. Il développe et exacerbe dans le même temps sa politique belliciste contre d’autres pays et d’autres peuples, notamment en Amérique latine où, après avoir entériné le coup d’Etat de la CIA au Honduras, il a décidé d’installer 7 bases militaires supplémentaires en Colombie, afin de préparer une intervention contre le Venezuela, Cuba et les pays de l’ALBA…
Il persévère aussi dans l’aggravation de la démarche d’encerclement de la Russie par des bases militaires hostiles, dirigées également contre l’Iran, et potentiellement contre la Chine ( le nombre de bases et d’installations militaires US dans le monde est estimé entre 770 et plus de 1000, réparties dans 130 pays). Parallèlement, son administration continue à soutenir la politique coloniale et barbare des dirigeants israéliens contre le peuple palestinien. Concrètement, le discours étayé par un an de pratique du nouveau président des USA, confirme qu’aujourd’hui encore : « l’impérialisme américain est la principale force d’agression et de guerre, … l’ennemi des peuples du monde entier" ainsi que l’analysait déjà en 1960 la conférence de Moscou des 81 partis communistes.

Pourtant, si la menace américaine représente toujours le principal danger de guerre dans le monde, il est essentiel de souligner que l’empire est entré dans une phase historique de déclin. Tout en restant très dangereux le molosse USA commence à perdre ses dents même si, comme l’affirmait Khrouchtchev face à Mao, celles-ci sont atomiques. Il s’est construit un nouveau rapport de forces dans la situation internationale entre l’impérialisme occidentaliste euro-étasunien et le reste du monde. Comme l’a montré Copenhague, dans un proche avenir, rien ne pourra plus être décidé sur notre planète sans l’aval des nations qui défendent leur souveraineté et leur indépendance nationale : d’une part, la Chine, la Russie et même l’Inde ; le Brésil, certains Etats africains et les pays de l’ALBA, d’autre part.

La solidarité internationaliste des peuples et des nations a enregistré des progrès, notamment avec la résistance de l’Alliance Bolivarienne pour les Amériques qui progresse, et celle de l’Organisation de coopération de Shanghai qui se développe également. Les anti-impérialistes fondent bien des espoirs sur ces alliances souvent considérées, au delà de leurs réalités régionales, comme des boucliers par les peuples du monde entier, face à la barbarie américaine et occidentaliste.
La conscience de la nécessité de rassembler les forces antiimpérialistes de tous les continents dans un vaste front uni, contre l’ennemi commun, s’est également renforcé, et des appels significatifs ont été lancés dans ce sens, ce qui correspond également à nos vœux les plus explicites.

Paris le 1er janvier 2010

Pour le Comité Valmy :

Claude Beaulieu et Jean Lévy

 

Tag(s) : #Politique
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